
06 août 2019
Lors du Ronquières Festival, Gaby et Joris ont eu la chance d'interviewer le célèbre groupe belge Hooverphonic. Alex Callier (bassiste/programmeur), Raymond Geerts (guitariste) et Luka Cruysberghs (chanteuse) ont gentiment accepté de répondre à nos questions.
Quel est votre sentiment en ce moment au Ronquières Festival ?
Alex : On avait déjà joué ici une fois. On adore jouer en Wallonie, Raymond et moi on arrive à gérer le stress, un peu moins pour Luka, mais on reste serein.
Comment définiriez-vous votre style de musique pour les gens qui vous ne connaissent pas encore ?
Alex : C’est assez difficile de définir notre style. On a commencé au milieu des années 90 avec de la musique électronique, on s’inspirait des bandes originales des films des années 60, de la musique disco, comme dans notre nouvel album. La Belgique est un pays très éclectique… tout comme l’est notre groupe.
Votre groupe existe depuis 1995, vous avez connu énormément de mode dans la musique et donc de changements. Pour vous, quelles étaient les choses primordiales à garder à travers les années ?
Alex : Il y a, bien sûr, des choses primordiales, mais ce n’est pas toujours les plus évidentes. Sur les concerts, par exemple, on n’avait pas d’attentes particulières. Que ce soit dans des tout petits villages dans les montagnes en Suisse ou à Budapest en 2008, dans une salle qui peut contenir 8 000 personnes, on se demandait : « Comment va-t-on remplir cette salle ? » et au final, tout était « sold out » le jour du concert. C’était au moment où notre album « THE PRESIDENT OF THE LSD GOLF CLUB » était sorti avec la musique « Expedition Impossible » où tout le monde devait taper en rythme dans leurs mains et tout le monde était enthousiaste.
Il y a eu quelques chanteuses depuis la formation du groupe, aujourd’hui c’est Luka qui a cette responsabilité. Est-ce que vous avez senti un changement dans vos compositions à chaque fois qu’une nouvelle vocaliste arrivait pour peut-être coller un peu plus au style de la chanteuse ?
Alex : Oui évidemment. Mais le plus gros challenge était quand même pour les chanteuses qui devaient réinventer les chansons tout en gardant l’esprit de la musique originale. C’est comme quand vous allez voir « The Cure » et que vous voulez entendre « À Forest », vous voulez entendre « À Forest » et pas autre chose. Au final, on essaye de garder le même esprit.
Luka, tu as gagné l’émission The Voice van Vlaanderen en solo en 2017 et maintenant tu es dans un groupe, est-ce que c’est quelque chose que tu as toujours eu envie de faire ?
Luka : Oui, c’est quelque chose que j’avais toujours eu envie d’expérimenter. J’ai eu la chance de le faire, je l’ai prise et j’en suis très heureuse maintenant.
Les fans de comics ont pu vous entendre dans l’épisode 8 de la série Umbrella Academy, comment cela s’est passé avec Netflix ?
Alex : Pour tout vous dire, je ne me souviens pas de la proposition. C’est un ami un jour qui vient me voir et me dit « Hé, ta musique est dans une série Netflix ! » et on était très surpris. Je reçois énormément de mail de demandes d’utilisation de nos musiques et je réponds machinalement « Oui, bien sûr », et j’ai dû recevoir leur mail peut-être 2 ans avant la production de la série et je n’ai surement pas fait attention qu’il s’agissait de Netflix.
Vous aviez dû être agréablement surpris alors ?
Alex : Très agréablement surpris, oui.
Votre dernier album « Looking for stars » est une réussite sur tous les plans. Vous pensez déjà au prochain album ?
Alex : Nous sommes en train de travailler dessus. En 2020, « The Magnificent Tree » va avoir 20 ans, donc on aimerait faire quelque chose pour fêter ça en le jouant en live avec un orchestre, trouver des idées en plus. Et après ça, on s’attardera sur le prochain album.
Hooverphonica su attirer la foule dimanche lors de la deuxième et dernière soirée de cette édition du festival.45 000 festivaliers s’étaient donné rendez-vous au pied du plan incliné.En attendant l’édition de l’année prochaine… déjà en préparation !
Joris Tielmans et Gaby avec Antoine Libotte
Crédits photo : Ultrason